Nutrition

Nutrition Bio, fausses promesses et vrai marketing

Fruit d’une longue enquête, le dernier livre de Gil Rivière-Wekstein fait voler en éclats, certaines idées reçues sur l’agriculture et la nutrition biologique. Oui, l’agriculture biologique utilise des pesticides. Oui, elle a recours à des molécules préoccupantes. Oui, certaines pratiques dans le bio, peuvent contribuer à la mort des sols.

Les conclusions de l’auteur, à contre-courant de l’”écologiquement correct”, sont sans appel : le bio n’est pas à la hauteur de ses promesses, pourtant claironnées par une véritable campagne de marketing. Même les qualités gustatives ne sont pas au rendez-vous. Comme le rappelle Jean de Kervasdoué dans sa préface, “en aveugle, même les experts avertis ne font pas la différence entre un produit bio et un produit qui ne l’est pas. L’auteur souligne d’ailleurs en passant que, pour le vin notamment, le label bio ne garantit en rien les qualités gustatives de ce précieux nectar”.

Mais Gil Rivière-Wekstein a poussé son investigation plus loin. Pendant plus de deux ans, il a réuni les différents éléments pour retracer les origines du bio qui remontent bien avant le Grenelle de l’Environnement. Il révèle que les racines du bio s’enfoncent dans une terre bien sombre.

Avant de prendre des accents altermondialistes, le bio a en effet longtemps été l’apanage des milieux agrariens réactionnaires et hygiénistes dans les années trente, des adeptes de “la terre qui ne ment pas” dans les années quarante, puis du poujadisme dans les années cinquante. C’est dans cette plongée au cœur de ses fondements historiques et idéologiques, mêlés de théories ésotériques sur de mystérieuses “forces vitales”, que nous emmène Gil Rivière-Wekstein.

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3 Comments

  • Claude aubert
    05/04/2011 at 8h03

    Bonjour,

    Je suis très surpris qu’un site consacré au bio comme le votre présente le livre “Bio, fausses promesses et vrai marketing”, véritable entreprise de démolition du bio, en se bornant à reproduire le communiqué de presse, sans aucun commentaire critique. Ce livre est en réalité un tissu de contre-vérités, que ce soit sur la qualité des produits bio ou sur l’impact du bio sur l’environnement. Sans parler de l’historique, qui n’a pas d’autre objectif que de discréditer le bio. J’ai été moi-même, dans le cadre de l’association Nature et progrès, un acteur majeur du bio dans les années 60 et 70 et je peux parler en connaissance de cause des motivations des personnes qui faisaient avec moi la promotion du bio à cette époque. Quant aux preuves de la supériorité de l’agriculture biologique sur la conventionnelle, notamment en matière d’environnement, il faut vraiment être de mauvaise fois pour les contester.

    Claude Aubert
    Ingénieur agronome

  • admin
    05/04/2011 at 9h17

    Bonjour Claude,
    Moi ce qui me surprend c’est de ne pas avoir lu d’autres commentaires dans le genre du votre en réaction active à ce livre, l’intellect serait il en voie d’engourdissement?
    J’ai volontairement publié, ceci afin de pouvoir confronter les avis, échanger avec des experts qui puissent, dans ce magma d’information, séparer le bon grain de l’ivraie.
    Je ne suis pas certain que publier uniquement du contenu consensuel soit une bonne idée, sur le plan intellectuel et social.
    Les gens pour la majorité des cas, acceptent sans sourciller ce qu’on leur offre à lire ou à regarder au travers de leur poste de TV, sans même réaliser où peut se trouver la vérité, ils sont comme des moutons bien gentils et laborieux, trop peut être pour rester suffisamment éveillés.
    Mais d’un autre côté, ne dit on pas : “tout est bon dans le mouton, sauf l’opinion”.
    Je vous remercie d’avoir pris votre plume (clavier) pour nous faire part de votre point de vue en tant qu’expert, car toute vérité est bonne à dire.
    Cordialement.

  • Francois
    05/04/2011 at 15h22

    Bonjour Claude.

    Quand vous dites :

    Quant aux preuves de la supériorité de l’agriculture biologique sur la conventionnelle, notamment en matière d’environnement, il faut vraiment être de mauvaise fois pour les contester.

    Sachez que personne ne conteste ce fait, cela n’empêche pas que l’on puisse faire un livre sur ceux qui ont des pratiques douteuses. Si l’on fait un livre sur les arnaques des garagistes, cela ne veut pas dire que tous les garagistes sont des escrocs !!

    Vous parlez de mauvaise fois, et je me pause une question, qui est de mauvaise fois ceux qui couvrent les agissements de certains ou ceux qui en parlent ?

    Et puis, il a aussi les personnes de bonnes fois, mais qui se font avoir comme quand près de 300 tonnes de tourteaux de soja importés de Chine et destinés au secteur de la volaille bio du grand Ouest ont été retirées du marché après la découverte d’un taux de mélamine cinquante fois supérieur à la norme autorisée. Mélamine, vous vous rappelez, c’est cette substance qui a tué de nombreux bébés chinois.

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