Santé

Comment se débarrasser d’un Zona

Parmi les nombreuses infections et maladies virales qui peuvent affecter le corps humain, le zona peut devenir l’une des plus graves. Le zona peut toucher tout le monde, étant donné que tous, pratiquement, sommes porteur du virus.

Qu’est-ce que le zona ?

Le zona se manifeste par des poussées de boutons qui peuvent être douloureux. Ces éruptions surviennent en conséquence de la réactivation du virus qui cause la varicelle, le virus varicelle zona (HHV-3) de la famille des herpèsvirus.

Des mois, voire des années plus tard, il arrive qu’un zona apparaisse, avec pour premiers signes : des petites douleurs de type brûlures ou picotements, sur une zone particulière du corps, accompagnée d’une envie de se gratter. Cela peut être sur un côté uniquement, voire juste sur une petite partie du corps. Une grande fatigue et un état fébrile peuvent accompagner ces douleurs.

Environ 90 % des adultes dans le monde ont déjà eu la varicelle. Ils sont donc porteurs du virus varicelle zona. Environ 20 % d’entre eux seront atteints de zona au cours de leur vie.

Communément considéré comme une maladie de la peau. Il est causé par un virus qui habite le corps humain, à savoir le virus varicelle-zona. Quand une personne atteinte de la varicelle guérit, ce ne sont pas tous les virus qui sont tués. Un virus endormi reprend en quelque sorte ses fonctions et cause le zona. Inactif dans les ganglions, le virus profite d’un moment de faiblesse des anticorps pour se revitaliser.

Quelles sont les causes du zona ?

Connaître les causes d’un zona, c’est d’abord s’intéresser au virus de la varicelle. En effet, lorsqu’une personne est en contact avec le virus de la varicelle, elle fabrique des anticorps contre ce virus afin de le détruire.

Cette personne est en principe immunisée contre la varicelle. Cela veut dire que si elle entre à nouveau en contact avec ce virus, elle ne développera ni de varicelle (ni de zona d’ailleurs), car elle sera protégée par ses propres anticorps.

Varicelle et Zona

En revanche, chez 20% de la population, le virus de la varicelle, peut ne pas être totalement détruit. Il va alors se « cacher » dans certains ganglions nerveux et hiberner pour une très longue période qui peut durer des dizaines d’années.

Il sera réactivé à l’occasion d’une baisse d’immunité, ou parfois simplement avec l’âge… et alors là, risque de survenir un zona. Toutefois, la raison exacte du « réveil » du virus de la varicelle n’a pas encore été déterminée de façon définitive.

Il n’est donc pas possible de dire avec assurance quels sont les facteurs qui pourraient entraîner un épisode de zona.

Ces virus réveillés provoquent, au niveau de la peau, des inflammations sous forme de vésicules qui se regroupent. Ces symptômes peuvent apparaître à divers endroits du corps, comme dans le dos ou autour des yeux et parfois même dans l’oreille. Le plus fréquemment, celles-ci apparaissent au niveau du thorax. Le sujet ressent comme des picotements et des brûlures.

Cela sera suivi quelques jours plus tard par des rougeurs, qui vont se transformer en vésicules et qui vont démanger le patient. Ces prurits vont se dessécher au bout d’un semaine à dix jours et se transformer en petites croûtes, qui vont finir par disparaître totalement au bout de deux à quatre semaines. Les cicatrices de teint clair recouvriront ensuite la couleur normale de la peau.

Le sujet peut ressentir une douleur assez intense au niveau de ces vésicules. Il peut aussi éprouver un mal de tête et avoir de la fièvre. Les ganglions augmentent de volume car c’est un nerf ainsi que les ganglions qui sont infectés, les vésicules n’étant seulement que des symptômes.

Y a-t-il des complications ?

La douleur persiste parfois après la guérison des lésions cutanées : c’est la névralgie post-zona. On compare cette douleur à celle d’une sciatique. Les personnes qui en souffrent disent qu’elles ressentent de véritables « décharges électriques ».

La chaleur, le froid, le simple frottement d’un vêtement sur la peau ou le souffle du vent peuvent devenir insupportables. La douleur peut durer des semaines ou des mois. Parfois, elle ne cesse jamais. La névralgie post-zona serait causée par l’endommagement de fibres nerveuses. Elles se mettent à envoyer de manière confuse des messages de douleur au cerveau.

D’autres types de complications peuvent survenir, mais elles sont rares : des problèmes oculaires (voire la cécité), une paralysie du visage, une méningite non infectieuse ou une encéphalite.

Comment soigner le zona ?

Le zona étant une manifestation du virus de la varicelle, son traitement se fait donc par des médicaments antiviraux afin de combattre leur prolifération. Il faut débuter le traitement dès la confirmation du zona car plus tôt il sera mis en place, plus tôt le zona sera guéri. Les antiviraux sont le Venciclovir et l’Aciclovir.

Associés à ces antiviraux, certains médecins prescriront des médicaments contre la douleur, que sont les antalgiques.

Un vaccin est maintenant disponible. Le Zostavax® est un vaccin qui contribue à prévenir le zona. Il est destiné aux personnes âgées de 60 ans et plus qui ont déjà eu la varicelle. Il s’obtient sur ordonnance.

Ce vaccin ne protège pas à coup sûr du zona, mais réduit de moitié le risque d’en être atteint, en moyenne. En outre, il diminue la gravité des symptômes du zona, de même que le risque de névralgie post-zona. Ces données proviennent d’une étude menée par le fabricant auprès de 38 500 hommes et femmes âgées de 60 ans et plus.

Le vaccin est plus efficace chez les personnes de 60 ans à 69 ans que chez les 70 ans et plus.

Comme il s’agit d’une maladie virale, les antiviraux sont recommandés. Pour le traitement des vésicules, celles-ci doivent être lavées tous les jours au savon. Pour les démangeaisons, on peut recourir à des antiprurigineux. Généralement, on recommande aussi, pour calmer et nettoyer l’infection, de l’acétate d’alumine. Toujours garder les zones infectées bien sèches. Il ne faut ni percer ni gratter les vésicules, pour éviter une surinfection.

On peut, si besoin est, prescrire des analgésiques pour atténuer la douleur, en complément aux antiviraux. Il est à noter que certains anti-douleurs sont inefficaces pour lutter contre le zona, car ils sont non stéroïdiens et ne contiennent pas de corticoïde. La prise d’antibiotique est aussi conseillée pour éviter que les bactéries ne s’infectent encore plus. L’individu doit se reposer pour que son organisme ait de la force pour contrer la maladie.

Le vaccin peut ajouter des complications

Le vaccin, souvent, n’a pas de résultat bénéfique, et peu dans certains cas être dangereux car cet anti-viral peut bloquer les reins. Donc, à surveiller de près la créatinine.

Les nuisances de cette maladie

On voit sur la photo ci-dessous la violence de l’éruption cutanée dû à un zona.

Bien que de cette maladie est apparue depuis plusieurs années, ce monsieur subit des rechutes régulières, d’une forte intensité avec des douleurs intenses le long des nerfs de son crâne et sur le cuir chevelu.

Développement d'un zona ophtalmique sur le front d'une personne.
Attaque de zona ophtalmique

En conclusion

Le zona peut s’aggraver, particulièrement chez les personnes qui sont affaiblies pour diverses raisons. Il existe une possibilité de généralisation de l’infection en nécrose et un risque d’apparition de gangrènes. Sont également des complications possibles, les névralgies dites post-zostériennes, consistant en une douleur qui dure longtemps après la disparition des vésicules et ce, allant de trois mois à une année pour certain cas, surtout pour les personnes âgées. Les vésicules peuvent aussi laisser des traces et ne pas disparaître totalement.

Photographie Zona  ©Steven Frame   –   Photographie Eruption cutanée  ©Marc Philip

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